Index des cours


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  • DVD et dispositif de formation RIFEFF
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  • Archives Licence Apprentissage precoce des langues 2010
  • CN Curriculum et évaluation paru 2011
  • Archives Séminaire doctoral de Sciences du langage 2008 2009


    Le séminaire doctoral de Sciences du langage, qui est également le séminaire du labo MoDyCo, a lieu le mercredi après-midi de 14 à 16h30, un mercredi par mois, salle des Conférences du bât. B.

    Calendrier des séances 2008-2009

    Mercredi 22 octobre 2008
    Conférences de Raffaele SIMONE (U. Roma 3) I, et de Coco NORÉN (U. d'Uppsala, Suède)

    Mercredi 19 novembre 2008
    Conférences de Raffaele SIMONE (U. Roma 3) II, et de Marie-Hélène CÔTÉ (U. d'Ottawa).
     
    Mercredi 10 décembre 2008
    Séance organisée par Didier BOTTINEAU et Giuseppe GARGIULO (MoDyCo) : Traitements et processus langagiers  / Language Processing and Processes
    Exposés de F. TAMBORINI et de M. NISSIM (U. de Bologne, Italie) et de R.-J. LAVIE (MoDyCo)

    Mercredi  21 janvier 2009
    Séance organisée par Julie GLIKMAN : Interfaces syntaxe - sémantique - pragmatique.
    Exposés de Matthieu AVANZI (U. de Neuchâtel), de Gilles CORMINBOEUF et de  Julie GLIKMAN

    Mercredi 18 février 2009
    Séance organisée par Sylvain KAHANE (Equipe Modèles) : Syntaxe et sémantique de langues africaines
    Exposés de Felix AMEKA (U. de Leiden, Pays-Bas), Jean-Charles HILAIRE (INALCO), Olivier BONDÉELLE.

    Mercredi 8 avril 2009   SEANCE REPORTEE A OCTOBRE 2009

    Séance organisée par Simon  BOUQUET (MoDyCo) : Le programme néosaussurien d'une linguistique unifiée.
    Exposés de Simon BOUQUET, Créola THÉNAULT, Denise MALRIEU (Equipe Textes, MoDyCo)


     MERCREDI 20 MAI (salle des Thèses B016)
    Séance organisée par Marie KUGLER-LAMBERT et Christiane PRÉNERON (Equipe Acquisition) : Subjectivité langagière et compétences orales chez le jeune enfant
    Exposés de Marie KUGLER-LAMBERT et Christiane PRÉNERON (MoDyCo), Marie FROMENT (U. Paris-Descartes de MoDyCo), Alessandra DEL RÉ (UNESP-Araraquara, Brésil).


    Mercredi 3 juin 2009.
    Séance organisée par Marie-Laure ELALOUF et le groupe "Glossaire" (équipe Activité langagière, MoDyCo)  : Langue et métalangue: perspectives théoriques et didactiques
    Exposés de Jean-Claude ANSCOMBRE,  Juliette DELAHAIE,  Equipe Glossaire (MoDyCo).

     

    Mercredi 17 juin (salle des conférences du bâtiment B)

      Cette dernière séance de l'année est placée sous le signe du passage des générations  en offrant 4 exposés de jeunes docteurs ou doctorants en fin de thèse.
    Venez nombreux, et donnez vos points de vue sur le séminaire lors du moment de bilan de l'année, avant de lever nos verres à l'avenir du labo et  de l'ED CLM, et à la survie de l'université et de la recherche.

    14 h. - 14 h.30
    Olivia BINGANGA (équipe Dynamiques des acquisitions, thèse en cours dir. C. Noyau) :
    Construction et restitution de récits en langue seconde : comparaisons oral / écrit, Gabon / Togo

    14 h.30 - 15 h.
    CALDERONE Basilio (équipe Modèles, thèse dir.  B. Laks)
    Apprentissage non supervisé des  structures linguistiques

    PAUSE

    15 h.15 - 15 h. 45
    Juliette DELAHAIE (équipe Grammaires, thèse dir. D. Flament):
    Petits mots d'accord et grands problèmes linguistiques

    15 h. 45 - 16 h.15
    Patrick HARNAY ( thèse en cours D. Leeman) :
    La compréhension de textes poétiques à l' école élémentaire

    16h. 15 - 16 h. 45
    Bilan du séminaire édition 2008-09

    16 h. 45  à ...
    Réjouissances de fin d'année

     

    DÉTAIL ET RÉSUMÉS


    Mercredi 22 octobre 2008
    14-15 h. :  Raffaele SIMONE (U. Roma 3)  : 1. Catégories et Constructions: un modèle du sens grammatical
    On présente sous ce titre un modèle su sens grammatical, cad de la partition de sens qui est grammaticalisée dans les langues. L'hypothèse qu'on suggère est que cette partition se code dans les langues en deux canaux: les constructions et les catégories. Il y a aussi des intersections des deux, cad des constructions qui servent à instantier des catégories (tels les noms syntagmatiques) et des catégories qui se codent par une construction.
        Une classification des catégories et, respectivement, des constructions est proposée, sur la base de quelques oppositions fondamentales: système/discours, macro-/micropragmatique, etc. Les deux classes sont considérées à plusieurs niveau: de mot (mots constructionnels), de prédication (constructions à Force Pragmatique), etc.
        On examinera finalement quelques constructions à Force Pragmatique (les causatives) et quelques catégories (in particulier, des classes de mots) pertinentes.
     
    Travaux de R. Simone qui seront évoqués dans ses deux exposés
    • Nominales sintagmáticos y no-sintagmáticos, in De Miguel, E. et al. (éd.), Estructuras léxicas y estructuras del léxico, Peter Lang, Berlin 2006, pp. 221-241.
    • Classi di costruzioni, in Grandi, N. et al. (éds.), Zhì. Scritti in onore di Emanuele Banfi, Caissa, Roma 2006, pp. 383-409.
    • Constructions : types, niveaux, force pragmatique, in Guillot, C. et al. (éds.), A la quête du sens. Etudes littéraires, historiques et linguistiques en hommage à Christiane Marchello-Nizia, ENS, Lyon 2006, pp. 137-159.
    • Constructions and categories, Verbal and signed languages.  in : Verbal and signed languages. Comparing Structures, Constructs and Methodologies, Mouton & De Gruyter, Berlin, pp. 197-252.
    • /avec A. Pompei), Traits verbaux dans noms et les formes nominalisées du verbe, Faits de Langues 4/2007 43-58.
    • (avec F. Masini) Support Nouns and Verbal Features, Verbum, à paraître
    • Verbi sintagmatici come costruzione e come categoria, in Cini, Monica (ed.), I verbi sintagmatici in italiano e nelle varietà dialettali. Stato dell’arte e prospettive di ricerca, Frankfurt am Main, Peter Lang
     Plusieurs des titres ci.-dessus se trouvent en pdf en http://host.uniroma3.it/laboratori/triple/Pubblicazioni_Publications.html
     
    15h30-16h30 : Coco NORÉN (U. d'Uppsala, Suède) : Projet "L’Europe en ligne" – l’argumentation des députés français du Parlement européen.
    Le projet linguistique L'Europe en ligne. L'argumentation des députés français du Parlement européen se place à l’intersection de la sémantique, de la pragmatique et de l’analyse de discours. Il s’agit d’une étude de quatre relations argumentatives : causalité, consécutivité, concession et finalité, ainsi que leurs expressions. Le corpus examiné se constitue de toutes les interventions tenues en session plénière 2006 – 2008 par les 78 membres français, comme elles ont été publiées en forme de textes et de vidéos sur le site Europarl. Les questions posées sont: quelle est la variation entre les différentes expressions argumentatives et comment expliquer cette variation ? Afin de répondre à ces questions, il faudra considérer non seulement la sémantique de chaque expression et les facteurs locaux dans le cotexte, mais aussi le contexte au sens large et finalement le genre et les sous-genres que représentent le discours parlementaire.
    Le projet est financé par l’Académie Royale des Lettres 2008-2012.


    Mercredi 19 novembre 2008, Salle de conférences du Bat. B
    14h00 - 15h00 : Raffaele SIMONE (U. Roma 3) : 2. Espaces instables entre coordination et subordination

    Beaucoup de phénomènes syntaxiques sont difficilement classables entre coordination et subordination. Dans cette présentation de tels phénomènes en plusieurs langues sont mis en évidence en proposant un continuum"coordination > coordination à vocation subordonnée > subordonnées > subordonnées libres", dont les deuxième et le dernier membres sont pris en examen détaillé. On considère en particulier les coordonnées à vocation subordonnée (tels que les relatives en plusieurs langues) et les subordonnées libres, en en illustrant la variété, en les examinant en tant que constructions douées d'une Force Pragmatique spécifique. On propose finalement que certaines subordonnées ont tendance è s’autonomiser pour des raisons de Force Pragmatiques et à devenir libres, tandis qu’une variété de coordonnées asservissent leur sémantique à une principale, tout en restant syntaxiquement autonomes.

    15h30 - 16h30 : M-Hélène CÔTÉ (Université d'Ottawa) : « J’ [t] à Paris : ça va [t] être le fonne! » : la liaison en français laurentien
    Nous explorerons dans cette communication une gamme de données reliées à la liaison en français laurentien (autrement appelé « français québécois »). Il peut s’agir, sans que cette liste soit exhaustive, de consonnes de liaison dans des contextes non standard (1-3), de cas de non liaison régulière en contexte de liaison obligatoire en français de référence (4), de phénomènes indépendants qui interagissent avec la liaison (5-6) ou de constructions particulièrement fréquentes en français laurentien et qui impliquent des liaisons en contexte prosodique particulier (7). Nous verrons comment ces données, en marge des faits normalement considérés dans les analyses de la liaison, sont susceptibles de départager les nombreuses approches envisagées, notamment en ce qui concerne le statut lexical et prosodique des consonnes de liaison.
    1. Liaison en [t] après toutes les formes du présent de être (ex. je suis à Paris = j’ [t] à Paris)
    2. Liaison en [t] devant la forme être (ex. ça va [t] être le fonne=fun)
    3. Liaison en [l] (ex. ça [l] a l’air beau)
    4. Non liaison après ils/elles et on
    5. L’affrication de [t d] (ex. tu dis [tsy dzi]) et l’aspiration des occlusives sourdes (dans certaines sous-variétés) affectent-t-elles le [t] de liaison?
    6. Le relâchement des voyelles hautes en syllabe finale fermée (ex. toute [tut]) s’applique-t-il devant le [t] de liaison?
    7. Dislocation à droite : J’en ai deux, abris [dø … zabri]


    Mercredi 10 décembre 2008, Salle de conférences du Bat. B
    Séance organisée par Didier BOTTINEAU et Giuseppe GARGIULO (MoDyCo) : Traitements et processus langagiers  / Language Processing and Processes
    Langues: français et anglais, avec traducteurs présents (anglais, italien) au besoin

    14h00 - 14h45 : Fabio TAMBURINI (Département d'études linguistiques et orientales, Université de Bologne, Italie):
    Computational methods for different linguistic phenomena
    The first part of the talk will presents a follow up of a study on the automatic detection of prosodic prominence in spontaneous speech. Prosodic prominence involves two different prosodic features, pitch accent and stress, that are typically based on four acoustic parameters: fundamental frequency (F0) movements, overall syllable energy, syllable nuclei duration and mid-to-high-frequency emphasis. A careful measurement of these acoustic parameters makes it possible to build an automatic system capable of identifying prominent syllables in utterances with performance comparable with the inter-human agreement reported in the literature even when tested on spontaneous speech.
    This automatic system has been used to cast light on the actual correlation among the acoustic parameters and the prominence phenomenon in different languages from a typological point of view.
    Regarding speech processing tasks, there is an active collaboration with CINECA, inside the framework of an European project, for the development of a Speaker Diarisation system to be inserted into a big application devoted to content extraction from multimedia sources to populate thematic ontologies.
    Evaluation campaigns are one of the most important activities to improve the development of most of CL subfields. EVALITA is a new initiative devoted to the evaluation of Natural Language Processing tools for Italian. The general objective of EVALITA is to promote the development of language technologies for the Italian language, providing a shared framework where different systems and approaches can be evaluated in a consistent manner. Our team was in charge of the POS-tagging task in 2007 edition and will be responsible of the Anaphora-resolution task in 2009.
    Some of the results obtained in the 2007 edition and some relevant issues concerning this POS-tagging task will be addressed.
    A new recent field of interest concerns the development of new formalisms and algorthms for parsing natural languages using evolutions of classical categorial grammars. The last part of this talk will address this issue.

    Malvina NISSIM (Département d'études linguistiques et orientales, Université de Bologne, Italie):
    Data and models for semantic and discourse processing
    In this talk I will present a set of experiments on the semantic interpretation of text. The talk will be articulated in two main parts, linked by a red thread. Most of this work has been done in collaboration with Katja Markert (University of Leeds)
    Firstly, I will discuss how some figurative uses of language (in this specific case metonymies, such as "Rome called Berlin", where Rome and Berlin are metonymies in that they stand for some officials representing Rome/Berlin) can be tackled automatically. This will be done via the description of a theoretically grounded scheme for metonymy annotation in text, a description of a corpus marked up using that scheme, and a supervised resolution algorithm trained and evaluated on the described annotated data. I will discuss several problems intrinsic to metonymy recognition, such as the existence of unconventional readings next to more systematic ones, as well as problems related to the approach we have undertaken, such as data sparseness, and suggest possible solutions. In addition, I will also briefly mention some other algorithms for metonymy resolution, which were developed within the shared task evaluation campaign on metonymy resolution, which we organised at SemEval 2007.
    Secondly, I will present some work on the resolution of a specific type of anaphoric NPs with a full lexical head (thus different from pronouns), which are termed "other-anaphors". In "I visited Moscow and other cities", for example, "other cities" can be interpreted only as "cities other than Moscow", so that one needs to find that Moscow is the antecedent of the other-anaphor in order to properly resolve it. In order to do so, one needs the knowledge that Moscow is a city. In this part of my talk I will discuss different sources that can be used to obtain such knowledge and describe an experiment on a set of other-anaphors as well as plain coreferential NPs which shows that the Web is as good a knowledge source as more accurate purpose-built resources such as balanced corpora and the WordNet lexical database. In the context of anaphora resolution, I will also briefly introduce the anaphora resolution shared task for Italian which our group is organising within the next EVA LITA evaluation campaign.
    The red thread that runs through the two parts is the issue of knowledge acquisition and exploitation for Natural Language Processing tasks. In this light I will also briefly talk about exploiting the Web for knowledge acquisition for Question-Answering, and for the collaborative acquisition of common sense knowledge for Italian in the "Senso Comune" project.

    16h. - 16h30 : René-Joseph Lavie (MoDyCo, Université Paris Ouest Nanterre La Défense):
    Anaphore complexe, syllepse et autres figures, le principe « Trouver Un Prédicat »

    On m'a fait visiter une maison, le toit est en mauvais état. / I was taken to a house, the roof is in a bad condition.
    Quel toit ? Chercher un prédicat accessible à partir de maison et accessible à partir de toit. La solution est triviale : on trouve dans le 'plexus' – cette notion sera introduite – des attestations de type maison_a_toit.
    Les ailes du moulin / Le gambe del tavolo
    Se résout de même : chercher un prédicat accessible à partir de aile et accessible à partir de moulin. On converge sur les prédicats : être_long, être_extérieur_à_un_corps_central; la métaphore se résout pour deux raisons concourantes.
    On donnera un aperçu d'un modèle exemplariste capable de traiter cette anaphore et cette métaphore. Il est possible que la méthode ne dépende pas du fait que le cadre sous-jacent soit exemplariste, mais il semble utile qu'il soit nominaliste – on précisera comment entendre ceci.
    Ne lui offre pas ce livre, il l'a déjà. / Don't offer him this book, he's got it already.
    Un argument récent entre linguistes – qui sera rappelé – demande de décider s'il y a coréférence ou non. Pour certains il n'y a pas de coréférence mais une syllepse. Pour d'autres il y a bien coréférence, à un titre de livre, position qui requiert d'anticiper la polysémie de livre ce qui rend toute figure de sens vive hors de portée. On montrera pourquoi la perspective doit être inversée : il y a bien coréférence, et ce, du seul fait que la syntaxe le prescrit; mais coréférence à un particulier problématique; l'heuristique qui élaborera cet objet fait feu de tout en parallèle : livre, ce, l' et l'impossibilité logique d'avoir ce qui ne peut être à soi. A ce prix, la figure de sens vive devient traitable, et son traitement est isomorphe à celui des cas déjà examinés : il revient à appliquer le principe 'trouver un prédicat'.
    On terminera en jalonnant l'étendue d'application de ce principe et en montrant comment il trouve un terrain favorable dans un modèle processuel exemplariste et nominaliste.


    Mercredi  21 janvier 2009, Salle de conférences du Bat. B

    Séance organisée par Julie GLIKMAN (MoDyCo) : L'interface prosodie-syntaxe-pragmatique


    
14 h. – 15 h. :Conférence invitée,  Gilles CORMINBOEUF (postdoctorant, U. de Neuchâtel) : Une pragma-syntaxe des constructions paratactiques

    Dans un premier temps, je présenterai succinctement quelques fragments d’études de linguistique qui assument (explicitement ou implicitement) le postulat d’une correspondance stricte entre les niveaux d’analyse. J’évoquerai les raisons qui me poussent à prendre des précautions minimales pour étudier conjointement deux plans distincts de l’analyse linguistique.

    Dans un second temps, je détaillerai (i) les principes d’une pragma-syntaxe du discours, (ii) en montrant la façon dont se construit le sens dans des structures binaires paratactiques du français. Les exemples sur lesquels je fonderai ma réflexion sont du type :

    
     J’aime mon quartier / Je ramasse [pancarte municipale adressée aux propriétaires de chiens]

         Il mange tous les jours au restaurant et il est maigre comme un fil. [Riegel & al.]

         elle l’a regardé / elle était amoureuse [oral]

         vous me prenez trois saucissons / le pain il est cadeau [oral, ]

         t’entends trois notes / t’as déjà envie de te secouer le bide [oral, <à propos d’un concert de musique brésilienne>]

         Un simple geste et vos stores se relèvent chacun leur tour pour une lumière bien dosée […] [web, pub]

    
Je justifierai une analyse à la fois syntaxique et pragmatique de ces diptyques.



    Mots-clés : micro-syntaxe, macro-syntaxe, rection, clause, énonciation, période, subordination, parataxe, syndèse, asyndèse, mémoire discursive, inférence, abduction.


    Choix de références


    BERRENDONNER, A. 2002a. Les deux syntaxes. Verbum XXIV : 23-35.

    BERRENDONNER, A. 2002b. Morpho-syntaxe, pragma-syntaxe et ambivalences sémantiques. Macro-syntaxe et macro-sémantique, H. L. Andersen & H. Nølke (eds). Berne : P. Lang. 23-41.

    CHOI-JONIN, I. & E. DELAIS-ROUSSARIE. 2006. L’association de propositions sans marque segmentale en français parlé : étude syntactico-sémantique et prosodique. Faits de langues 28 : 83-94. 

    CULICOVER, P. & R. JACKENDOFF. 2005. Simpler syntax. Oxford-New-York : Oxford University Press.

    DARGNAT, M. & J. JAYEZ. à paraître. La cohésion paratactique : une approche constructionnelle. Actes du colloque La Parataxe, M.-J. Béguelin, M. Avanzi & G. Corminboeuf (eds). Neuchâtel, 2007.

    HAIMAN, J. 1983. Paratactic if-clauses. Journal of pragmatics 7 : 263-281.
REBUSCHI, G. 2001-2. Coordination et subordination. Première partie : la co-jonction restreinte. Deuxième partie : vers la co-jonction généralisée. BSLP XCVI/1 : 23-60 et BSLP XCVII/1 : 37-94.

    ROCQ-MIGETTE, C. 2005. La construction de l’interdépendance : structures conditionnelles du type
    Colloque Subordination – Coordination. Accessible en ligne sur : http://www.cavi.univ-paris3.fr/ilpga/colloque-coord-subord-2005/pre-textes/index.html.



    
15 h. 30 – 16 h. : Mathieu AVANZI (Assistant doctorant, Universités de Neuchâtel et de Paris-Ouest-Nanterre) et Cécile BARBET (Assistante doctorante, Universités de Neuchâtel et du Littoral-Côte d’Opale) : De la (non-)dislocation des sujets en français et en italien


    Bally [1944] a introduit la notion de phrase segmentée pour rendre compte de la différence entre des énoncés français comme : 


         (1)(a) ma grand-mère elle habite Paris

             (b) elle habite Paris ma grand-mère

         (2) ma grand-mère habite Paris 


    Dans (1), le sujet est exprimé instancié deux fois : une fois sous forme pronominale (elle) et une fois sous forme lexicale (ma grand-mère). Alors que dans (2), le sujet n’est donné que sous sa forme lexicale. 

Cette différence syntaxique aurait son corrélat d’un point de vue prosodique. Dans (1), le SN sujet constituerait un groupe intonatif différent de la construction verbale, la perception d’une frontière prosodique (actualisée par une pause silencieuse postposée et/ou un accent d’un certain degré) séparant distinctement la phrase en deux membres (schémas AZ ou ZA dans la notation de Bally). Dans (2) en revanche, le sujet n’étant pas double-marqué, il n’est pas suivi d’une frontière prosodique (il y a « absence de mélodie contrastantes et de pauses médiane susceptibles d’être prolongées sans altérer la structure syntaxique » [Bally 1944 : §73]). 


    À la lumière de la réalisation prosodique du sujet en italien, et de ce que l’on sait aujourd’hui du statut des clitiques en français (cf. [De Cat 2007] pour un état de la question et une discussion), nous discuterons dans cette communication de cet isomorphisme entre prosodie et syntaxe.

En italien, le sujet, antéposé ou postposé, ne connaît pas de double marquage. Pourtant, il connaît deux formes de réalisation prosodique [Cresti 2000 ; Bonvino 2005]. Une forme détachée, auquel cas il constitue un constituant informationnel à part entière (il constitue le topic ou l’appendice du comment de l’énoncé, pour parler dans les termes de [Cresti 2000]), cf. (3) ; une forme liée, auquel cas il n’a pas de rôle informationnel particulier, cf. (4) : 


         (3)(a) il popolo / deve essere messo in grado di vedere [c-oral-rom]

             (b) è bello / questo ovviamente [< Bonvino]

        (4)(a) Ercole è alla riscossa [c-oral-rom]
             (b) cioè ci attirava l’idea [< Bonvino]

    De plus, en français, des études récentes [Avanzi et al. 2008 ; Berrendonner à par.] ont montré que les énoncés dans lesquels le sujet est « double-marqué » n’étaient pas forcément détachés prosodiquement. Mises à part les tournures grammaticalisées bien connues, constituées de formes pronominales (moi j’aime la vie, il a déménagé lui), les auteurs ont montré que le des syntagmes plus complexes pouvaient être phrasés prosodiquement avec ce qui suit, à l’instar de :


         (5) Tiziana elle a plusieurs casquettes dans sa vie hein

         (6) Il est gentil ton maître


    À l’inverse, ces mêmes auteurs ont montré que les sujets lexicaux non repris par un clitique dans la construction verbale matrice n’étaient pas non plus liés prosodiquement avec ce qui suit, en d’autres termes que des phrases du genre :


         (7) mon père travaille à Paris


    pouvaient être actualisées par le schéma AZ, propre aux segmentées. 


    Afin faire la part entre les phrases segmentées et les phrases liées, nous proposons de nous baser uniquement sur des critères prosodiques. Cela nous permettra
    (i) de décrire de la même façon l’italien et le français,
    (ii) de rendre compte du statut d’affixe des clitiques en français parlé et
    (iii) de porter un nouveau regard sur les rapports entre prosodie et syntaxe.
    Nous illustrerons notre propos avec des analyses perceptives et instrumentales de données issues de différents corpus de parlé spontané (CLIPS, C-ORAL-ROM [Cresti & Moneglia 2005] et CRFP [DELIC 2004]).



    Bibliographie


    Avanzi, M. Lacheret-Dujour, A & Victorri, B. (2008). “ANALOR. Un outil d’aide pour la modélisation de l’interface prosodie – grammaire.” Cahiers du Cerlico, 21. 21-37.

    De Cat, C. (2007). French Dislocation: Interpretation, Syntax, Acquisition. Oxford University Press.

    Bally, Ch. (1942). Linguistique générale et linguistique française. Bene : Francke.
    Berrendonner, A. (sous presse). "Dislocation et conjugaison en français". Cahiers de praxématique, 28. 

    Bonvino, E. (2005). Le sujet postverbal. Une étude sur l’italien parlé. Paris/Gap: Ophrys.

    CLIPS. www.clips.unina.it. 

    Cresti, E. (a c. d.) (2000). Corpus di italiano parlato, 2 vol. Firenze: Accademia della Crusca. 

    Cresti, E. & Moneglia, M. (eds). (2005). C-ORAL-ROM. Integrated Reference Corpora for Spoken Romance Languages. Amsterdam (Benjamins).

    DELIC (2004). "Présentation du Corpus de Référence du Français Parlé". Recherches sur le français parlé, 18, 11-42. 

    Signorini, S. (2005). Topic e soggetto in corpora di italiano parlato spontaneo. Phd. Thesis, Dottorato di linguistica, Università di Firenze.


    16h00 - 16h30 : Julie GLIKMAN (ATER doctorante, U. de Paris-Ouest-Nanterre, MoDyCo) : Les rapports prosodie - syntaxe en ancien français

    Etudier les rapports prosodie – grammaire en ancien français n’est pas chose aisée. Cependant, on peut récupérer des indices prosodiques, du moins des pauses, à travers la versification, et ainsi étudier de quelle manière coïncident, ou non, les frontières de propositions et les frontières prosodiques.
A travers l’analyse d’un corpus de subordonnées paratactiques, c’est-à-dire non introduites par un marqueur de type conjonctif, nous montrerons ce que peut apprendre l’étude de ces coïncidences.

    En 1978, Marchello-Nizia a étudié ces rapports dans un article sur la classe des éléments joncteurs de proposition, et selon cette étude, dans une très grande majorité des cas, en ancien français, les frontières de propositions correspondent aux frontières prosodiques : 
en vers, et dès l’origine, dans plus de 80% des cas, structure rythmique et structure syntaxique coïncident. Et cela, au point que la césure ou la coupe peut parfois, à elle seule, servir de démarcation syntaxique (Marchello-Nizia 1978 : 37) 
De même, si l’on prend La Chanson de Roland, pour laquelle Marchello-Nizia notait à plus de 93% la proportion de propositions coïncidant avec la structure rythmique, 90% des frontières de propositions subordonnées paratactiques coïncident avec les frontières prosodiques. Il semble donc que la frontière prosodique puisse effectivement suffire pour marquer les limites entre propositions.
Dans les 10% de cas dans lesquels les frontières prosodiques et syntaxiques ne coïncident pas, les propositions paratactiques occupent un seul hémistiche, on a donc deux propositions dans un seul groupe rythmique. On peut faire l’hypothèse que cela constitue une marque de haute intégration syntaxique, ce qui semblerait être confirmé par la présence du subjonctif dans la subordonnée, mode de la subordination :
    
(1) Si li reis voelt, prez sui por vus le face. (Roland 295)
si le roi veut prêt suis pour vous le fasse (si le roi le veut, je suis prêt à le faire pour vous)

    Cependant, si les indices de frontières prosodiques suffisent à établir, dans une grande majorité des cas, les frontières entre propositions, et si on peut supposer qu’en présence de deux propositions dans un seul groupe de souffle il peut s’agir d’une marque d’intégration syntaxique, ces indices ne suffisent pas à établir quelle est la nature du lien entre les propositions, puisque ce type de frontière existe entre des propositions indépendantes comme entre des propositions subordonnées, introduites ou non. On ne peut donc pas dire que les frontières prosodiques codent les frontières syntaxiques, il faut chercher d’autres indices pouvant indiquer la nature de ce lien.

    
Références bibliographiques


    Glikman, J. à par. « Peut-on établir des critères formels de reconnaissance de la parataxe : l’apport de l’ancien français », in Béguelin, M.J., Avanzi, M. et Corminboeuf, G. Actes du colloque international La Parataxe, Neuchâtel, Suisse, 12-15 février 2007.

    Glikman, J. à par. « Les complétives non introduites en ancien français », Actes du colloque international Diachro-3, Paris, 20-22 septembre 2006.

    La Chanson de Roland, Segre C., éd., Genève, Droz, 2003, abrégé Roland

    Marchello-Nizia, C. (1978) « Un problème de linguistique textuelle: la classe des éléments joncteurs de propositions », in Etudes de syntaxe du moyen-français, Actes du Colloque de Metz, R.Martin éd., Paris, Klincksieck, pp.33-42.


     

     

    Mercredi 18 février 2009, Salle de conférences du Bat. B
    Séance organisée par Sylvain KAHANE : Sémantique et syntaxe de langues africaines

    14h-14h55 Felix AMEKA (Leiden University Centre for Linguistics (LUCL), Université de Leiden, Pays-Bas) :
    Straighten your heart': On heartfelt emotions in Ewe.
    15h15-15h45 Olivier BONDÉELLE (MoDyCo, Université Paris X / Université de Leiden) :
    Unification de types lexico-sémantiques: les sentiments en wolof.    Résumé long à télécharger en bas de page.
    15h45-16h30 Jean-Charles HILAIRE (Inalco, Paris) :
    Types de transitivité en haoussa.  
    Résumé  pdf  à télécharger en bas de page.

    “Straighten your heart”: Heartfelt emotions in Ewe
    Felix K. AMEKA

    Abstract
    Cross-linguistically, conventional descriptions of emotion make explicit reference to the body. Thus feelings can be described via observable bodily symptoms, or with reference to bodily sensations or through bodily images (e.g. Wierzbicka 1999, Enfield and Wierzbicka (eds.) 2002). These ways of describing feelings echo Rosaldo’s (1984:143) view that “[e]motions are thoughts somehow ‘felt’ in flushes, pulses, ‘movements’ of our livers, minds, hearts,, stomachs, skin”. From the variation in emotion talk with somatic referents, we know that different ethnolinguistic groups have different imagined loci in the body for different feelings and that they ascribe different properties or processes to particular body parts in talking about similar feelings (e.g. Dzokoto and Okazaki 2006).
    Despite their ubiquity, the expressions involving bodily reference that describe feelings and psychological states pose challenges for linguistic semantic analyses: (i) Are such somatic referent expressions figurative ways of talking about feelings? (ii) If so, what kinds of tropes are involved? Metonymy? Metaphor? (iii) Does the use of specific body part terms in such contexts imply a different sense from the physical; i.e. are the terms polysemous?
    In this talk I address these and other issues drawing on ewe (Kwa, Niger-Congo) expressions for feelings and psychological states that make reference to dzi ‘heart’. For instance: bí dzi ‘bend heart’, i.e. become angry; dzi kú-m ‘heart die-me’, i.e. I was angry’ dó dzi ‘put.on heart’, i.e. be courageous. I argue that through a syntactic and semantic analysis of the expressions we can discover Ewe folk models or ethno theories about the conceptualisation of the thoughts ‘felt’ in the heart. In addition the alternative grammatical constructions used to package the experiences provide a widow on different construals of similar experiential situations. The Ewe forms will be compared with similar expressions in other West African languages (e.g. Hansford 2005).

    Selected references
    DZOKOTO, Vivian Afi & Sumie OKAZAKI 2006. Happiness in the eye and the heart: Somatic referencing in West African emotion lexica. Journal of Black psychology 32(2): 117-140.
    ENFIELD, Nick & Anna WIERZBICKA (eds) 2002. The body in description of emotions. Special issue, Pragmatics and Cognition 10 (1-2).
    HANSFORD, Gillian  F. 2005. My Eyes Are Red: Body Metaphor in Chumburung. The Journal of West African Languages 32(1-2) 135-180.
    WIERZBICKA, Anna. 1999. Emotions across languages and cultures. Cambridge University Press.

     

    Mercredi 11 mars 2008, SEANCE REPORTEE AU MERCREDI 20 MAI
    Séance organisée par Marie KUGLER-LAMBERT et Christiane PRÉNERON (MoDyCo) : Subjectivité langagière et compétences orales chez le jeune enfant

    14h00-14h45 : Marie KUGLER-LAMBERT et Christiane PRÉNERON : Subjectivité langagière et mise en mots de l'émotion dans les récits  oraux d'enfants présentant des troubles des apprentissages
    Considérant que les enfants présentant des troubles des  apprentissages (Gibello, 1995) se placent différemment quant à leur  position de sujet  apprenant selon l’objet d’apprentissage qui fait  difficulté, nous avons fait l’hypothèse que cela pourrait se  manifester dans leur subjectivité langagière. Cette perspective  s’appuie sur de précédentes recherches mettant en évidence un  effacement de son actualisation  (Préneron et coll, 1994, Kugler- Lambert et Préneron, sous presse) dans les productions narratives  d’enfants non lecteurs. Et nous nous sommes demandé ce qu’il en  serait avec des enfants présentant un trouble d’apprentissage des  mathématiques. Nous avons cherché à évaluer cette subjectivité  langagière dans le récit oral de tels enfants en nous consacrant à la  continuité discursive et tout particulièrement à la dimension de  l’évaluation, fonds modal qui permet l’interprétabilité et ce faisant  la cohérence de récits dépassant le genre de simples chroniques  (Adam, 1992). A partir de deux épreuves de récit, l’une en images et  l’autre de paraphrase, nous présenterons, lors de ce séminaire, la  comparaison du traitement verbal d’une émotion centrale présente dans  les deux récits (la peur du héros) par des enfants (âgés de 8 ans 6 à  10 ans 6) et présentant des troubles d’acquisition du langage écrit  vs des mathématiques, eux-mêmes comparés à des enfants tout venant.

    15h15-16h : Mireille FROMENT  (MC Didactique du français, Département des sciences de l’éducation, Université Paris Descartes - MoDyCo, UMR 7114) : Que peut nous dire de la subjectivité du testé  sa mise en mots lors de l’épreuve du Rorschach ?

    L’exposé s’inscrit dans le cadre présenté par C. Préneron et M. Kugler, et concerne la même population : des enfants présentant un trouble d’apprentissage des mathématiques ou du langage écrit. Il en partage les hypothèses, à savoir l’importance du point de vue subjectif dans le processus d’apprentissage et son impact selon l’objet d’apprentissage. Cette subjectivité langagière est observée et interprétée dans la mise en mots des enfants lors de la passation du test projectif du Rorschach.
    On considère que le locuteur ne peut pas ne pas donner une image de lui dans son discours. La réception interprétation des réponses des enfants au test ne donne accès ni au sujet en chair et en os (sujet concret), ni au sujet qui prend la parole (le locuteur), mais à une image du sujet qui se dessine dans son discours dans ses mouvements discursifs. (La notion de mouvement renvoie à la dynamique du déroulement temporel d’un discours). La « subjectivité langagière » n’est pas liée à la présence du grammatical « je », mais plutôt à celle d’un ensemble complexe : ce qui est dit (thèmes, modalisations, évaluations), les enchaînements sur le discours de l’autre et sur le sien propre, les genres discursifs et les mondes.
    On se propose de comparer entre elles, les réponses données par les enfants lors de ce test, (les associations, le type de présence de retour sur le dit), en tenant compte de « l’entour » constitué par l’échange conversationnel initiateur engagé par la psychologue avec l’enfant.

    16h-16h30 :Alessandra DEL RÉ (UNESP-Araraquara), La construction de l’identité énonciative chez l’enfant : un regard  sur les pronoms personnels.
    Cette étude prolonge des réflexions menées lors de travaux antérieurs  et à partir desquels on s’est peu à peu acheminée vers des questions  autour de la mise en mots de la conscience de soi. Dans les données  recueillies pour notre dernière étude (André, 20-30 mois), nous avons  observé une oscillation dans l’utilisation des pronoms personnels  (parfois, la première personne du pluriel ou la troisième personne du  singulier) au moment où l’enfant participe à des situations  d’interaction.
    Cette observation, associée à l’étude menée par  Morgenstern (2006) sur l’acquisition de ces pronoms en français, nous  amène à nous interroger sur la
    manière dont les enfants brésiliens  produisent leur discours revèlant ainsi ce jeu d’identité/altérité  lorqu’ils se servent (ou non) des pronoms comme « je/tu/il ». Ainsi,  en ce qui concerne l’acquisition pronominale chez ces enfants, peut-on dire que ces pronoms ont le même statut en français et en  portugais étant donné qu’en français, par exemple, le sujet occulte  n’existe pas, contrairement à  ce que l'on observe en portugais? Que  dire sur les verbes et les marqueurs argumentatifs qui marquent  l’opposition et instaurent la dualité « je/tu (il) » ? Nous proposons  de discuter ces questions à partir de notre corpus.


    Mercredi 8 avril 2009, Salle de conférences du Bat. B
     Séance organisée par Simon  BOUQUET (MoDyCo) : Le programme néosaussurien d'une linguistique unifiée.
    Exposés de Simon BOUQUET, Créola THÉNAULT, Denise MALRIEU

    14h. – 14 h. 45 : Simon BOUQUET, Signifié global, signifié local.  Le programme néosaussurien d’une linguistique unifiée.
    15h.15 – 15h.45 : Créola THÉNAULT, Grammaire différentielle du PRESENT dans une perspective néo-saussurienne.
    15h.45 – 16h.30 : Denise MALRIEU, Linguistique de la langue, linguistique de la parole : l'exemple des discours rapportés.

    ***  3 résumés longs à télécharger en un fichier .doc ci-dessous. ***


    Mercredi 13 mai 2009, Salle de conférences du Bat. B
    Séance organisée par Edy VENEZIANO et Christian HUDELOT 
    : Le développement des compétences narratives:  apprentissages et  capacités  pragmatiques      *** Ensemble des résumés de la séance à télécharger en fichier ci-dessous***

    14-15 h. : Edy VENEZIANO et Christian HUDELOT
    (MoDyCo)Influence du dialogue sur le développement de la cohérence narrative et de l'expression des points de vue chez l'enfant entre 4 et 11 ans.
    15h30 - 16 h. : Constance VEYRIER,  Narration et ajustement à l'interlocuteur chez l'enfant de 6 à 11 ans.
    16 h. - 16h30 : Laetitia ALBERT,  Effet de différentes méthodes d'intervention sur les récits d'enfants de 6-7 ans.

     

    Mercredi 3 juin 2009, Salle de conférences du Bat. B
    Séance organisée par Marie-Laure ELALOUF : Langue et métalangue: perspectives théoriques et didactiques

    14-15 h. : Jean-Claude ANSCOMBRE (EHESS),  Le problème de la métalangue en linguistique..
    15h30 - 16 h. : Juliette DELAHAIE (MoDyCo), Se présenter et le présentatif voilà.
    16 h. - 16h30 : Equipe Comenius (MoDyCo),  Glossaire de termes métalinguistiques pour l'enseignement de langues.
    16h30 Discussion sur le site rénové du labo MoDyCo et pot de fin d‘année

    Résumés

    14-15 h. : Jean-Claude ANSCOMBRE,  Le problème de la métalangue en linguistique.

    Cet exposé se propose d'examiner les problèmes relatifs à l'usage (ou au non usage) d'une métalangue en linguistique, et plus particulièrement en sémantique et en pragmatique.
    On rappellera dans un premier temps l'origine (logico-mathématique) de la notion de métalangue, ainsi que certains des problèmes que pose une telle notion.
    Dans un deuxième temps, on montrera les problèmes que pose la langue en tant que métalangue naturelle. On explicitera la position choisie par la Philosophie Analytique vis-à-vis de la notion de métalangue et de sa pertinence au niveau du discours philosophique.
    Dans un dernier temps enfin, on évoquera la présence/absence de la métalangue dans les recherches linguistiques contemporaines. On montrera en particulier, à l'aide de pratiques réelles, comment l'occultation des problèmes de métalangue peut conduire à des analyses circulaires, ou pire inconsistantes.

     

    15h30 - 16 h. : Juliette DELAHAIE (MoDyCo), Se présenter et le présentatif voilà.

    L’association entre le mot de la langue « se présenter » et la classe grammaticale (récente) des « présentatifs » semble à première vue aller de soi. Ainsi, les premières leçons des manuels de FLE (Français Langue Etrangère) proposent souvent des présentatifs comme voici / voilà ou c’est pour présenter une personne, acte primordial de la vie quotidienne. Or, les données du corpus Lancom (Université de Louvain-Leuven) montrent que si les apprenants néerlandophones de FLE emploient effectivement les présentatifs pour présenter une personne, les locuteurs francophones, eux, ne le font jamais. Pourquoi alors associer l’acte de présentation et les présentatifs ? Il s’agit d’une confusion entre langue et métalangue qui ne vient pas uniquement d’une mauvaise exploitation didactique, mais aussi d’incertitudes grammaticales quant à ce que les présentatifs présentent vraiment. Nous nous intéresserons plus particulièrement au présentatif voilà, qui possède des caractéristiques en langue incompatibles avec l’acte de présentation de personne.

    16 h. - 16h30 : Equipe Comenius (MoDyCo)Glossaire de termes métalinguistiques pour l'enseignement de langues.

     Disponible à l’onglet « recherche » du site Modyco, le Glossaire de termes linguistiques pour l’apprentissage des langues est en cours d’élaboration. Ce projet vise à proposer des transpositions didactiques qui rendent compte des catégories et des concepts communs aux descriptions de différentes langues étudiées dans la scolarité obligatoire. Linguistes et didacticiens spécialistes de différentes langues, les auteurs cherchent à promouvoir chez les apprenants la construction de représentations métalinguistiques transférables d’une langue à l’autre. Cela suppose des choix théoriques qui seront discutés dans le cadre du séminaire, qu’il s’agisse des théories de référence pour la description linguistique ou des relations entre activité métalinguistique et modalités d’enseignement des langues. A l’appui de cette réflexion, plusieurs articles du Glossaire seront présentés et commentés.

     

    Mercredi 17 juin (salle des conférences du bâtiment B)

      Cette dernière séance de l'année est placée sous le signe du passage des générations  en offrant 4 exposés de jeunes docteurs ou doctorants en fin de thèse.
    Venez nombreux, et donnez vos points de vue sur le séminaire lors du moment de bilan de l'année, avant de lever nos verres à l'avenir du labo et  de l'ED CLM, et à la survie de l'université et de la recherche.

    Programme (certains résumés encore à venir)

    14 h. - 14 h.30  Olivia BINGANGA (équipe Dynamiques des acquisitions, thèse en cours dir. C. Noyau) :  Construction et restitution de récits en langue seconde : comparaisons oral / écrit, Gabon / Togo
    Notre travail de thèse dont nous présentons ici une partie porte sur la comparaison de l’appropriation des capacités narratives en français langue seconde au Gabon et au Togo, à l’oral et à l’écrit, du CM2 en 3ème. Nous partons du constat de base que si le français est dans ces deux pays langue officielle, c'est-à-dire langue administrative et scolaire, il a un statut particulier dans chacun des deux pays. Le français au Togo est presqu’exclusivement langue administrative et de scolarisation. En dehors du cadre administratif et scolaire, les Togolais utilisent des langues autochtones, dont l’éwé à Lomé la capitale. Au Gabon, en plus d’être langue administrative et de scolarisation, le français est une langue d’usage permanent. Il a le statut de langue véhiculaire et même de langue vernaculaire dans les villes où vivent environ 80% de la population. 80% de la population gabonaise est donc urbaine avec un usage permanent du français contre 30% seulement de la population togolaise, qui n’utilise le français que pour des besoins administratifs. Or les programmes et les systèmes d’enseignement du français dans les deux pays sont proches, alors que le français a un statut différent dans les deux pays. Quelles différences de maîtrise du français peut-on alors constater en analysant des productions narratives des élèves ? Les productions ont été recueillies à partir de tâches de construction de récit sur un support visuel d’une part, et de restitution de conte après écoute d’autre part. Nous avons recueilli ces données sur deux jours pour chaque tâche :  1) production d’un récit écrit après avoir écouté la lecture d’un conte traditionnel « l’enfant terrible », ou après avoir regardé une série d’images « les oisillons ».
    2) le surlendemain, sans que les élèves aient été prévenus, nous avons enregistré les productions orales individuelles.
    Nous montrerons de quelle manière l’appropriation des capacités langagière varie selon :
    -    le type de production (restitution vs construction)
    -    le pays d’apprentissages du français (système scolaire et statut du français)
    -    le mode de production du récit (oral vs écrit)
    -    le niveau de scolarisation.

    14 h.30 - 15 h. : CALDERONE Basilio (équipe Modèles, thèse dir.  B. Laks),  Apprentissage non supervisé des  structures linguistiques

    PAUSE

    15 h.15 - 15 h. 45 : Juliette DELAHAIE (équipe Grammaires, thèse dir. D. Flament),  Petits mots d'accord et grands problèmes linguistiques

    15 h. 45 - 16 h.15 : Patrick HARNAY ( thèse en cours D. Leeman),  La compréhension de textes poétiques à l' école élémentaire

    16h. 15 - 16 h. 45
    Bilan du séminaire édition 2008-09

     

     

     

     

    Fichier(s) à télécharger
  • BouquetThenautMalrieuSem.doc
  • ResBondeelleMoDyCoFev09.doc
  • HilaireMoDyCo.pdf
  • SemResHudelotVeneziano++.doc